3 pistes pour gérer le risque
Gérer le risque est une des fonctions cardinales du manager. Être en capacité d’y faire face est déterminant. C’est pourquoi trois étapes à mettre en œuvre sont à étudier. Tout d’abord et tout naturellement, le premier risque à affronter, c’est vous-même. Puis, vous serez capable d’identifier le risque.
Ensuite, vous pourrez agir de façon proactive pour gérer le risque et saisir les opportunités.
D’abord, soyez « raccord » avec vous-même. Tous vos comportements, vos actes, vos pensées, vos paroles, vos émotions, vos réactions et pour finir vos décisions dépendent de votre mode de fonctionnement. Les neuroscientifiques parlent de gouvernance. En pratique, comme tous les êtres vivants, notre but ultime est la survie. Un mécanisme extrêmement performant nous pilote, inconsciemment, l’homéostasie. Par exemple, vous travaillez sur un dossier dans votre bureau, dans votre agence. Soudain, vous entendez un cri. Impulsif, vous sautez de votre fauteuil et vous partez, d’un grand pas, vers l’accueil d’où venait le cri. Sans vous en rendre compte, votre rythme cardiaque s’est emballé mettant ainsi tout votre corps et votre esprit en mode urgence. Finalement, Hugo avait simplement renversé son thé sur le clavier de l’ordinateur. Rien de grave, tout fonctionne encore. Votre réaction fut elle alors disproportionnée ? c’est à vous d’en juger. Et c’est là le cœur de toutes vos actions. Pour faire face à un risque, l’enjeu, c’est votre capacité à agir de façon proactive pour gérer les risques et saisir les opportunités. Simple mortel, vous considérez souvent les choix que vous devez prendre devant un risque comme trop complexe ou trop énergivore. Passer du mode automatique au mode réfléchi est une vraie bascule cérébrale à faire de façon consciente. Faire passer votre mode de fonctionnement cérébral du non controlé, rapide, inconscient, sans effort à une exigence d’efforts souvent lents, déductifs, conscient, appliquant des règles est vraiment énergivore. Mais combien salvateur dans des situations dangereuses. L’histoire d’Ulysse dans l’Odyssée connaissant le danger du chant des sirènes est si parlante.
L’enjeu est d’apprendre à savoir sur quel mode, automatique ou réfléchi, vous fonctionnez. Vous devez savoir identifier vos signaux d’alerte comme, par exemple, votre pouls qui s’accélère ou votre gorge qui gratte ou votre main qui fait taper le stylo sur la table lorsque vous êtes en négociation. C’est souvent minime, presque inaudible ou inaperçu. Pensez à l’analyste acoustique dans un sous marin qui perçoit dans les grandes profondeurs le bruit d’une pale d’engin ou le chant d’une baleine. Si vous parvenez à identifier ces signaux d’alerte comme le stress et si vous savez « zapper » mentalement rapidement et efficacement, alors vous maitrisez la situation potentiellement à risque. Une qualité essentielle sera votre curiosité car vous saurez sortir de votre programme mental habituel. Au lieu d’être impuissant, vous serez productif et sans cesse inventif.